Première saison

Série - DEWOITFLIX

(Réalisation des karmans d’aile du Dewoitine D 520)

Ou l'art du percer-riveter

(Episode 12)

Allez c’est bien beau tout ça mais à un moment il faut tout de même fixer tout ça sur le fuselage… Diverses solutions existent.

Pour les parties en médium de 3mm d’épaisseur (flancs du fuselage, ailes), je prends des rivets M4 à poser à la pince, mais attention, il faut des longs capables de prendre sur 3 à 5mm de profondeur, les standards ne prennent que sur la tôle.

Pour les parties pleines, il faut trouver des inserts, toujours M4, à visser dans le bois, le métal ou la résine.

Sous la tête des vis faisées, on mettra des rondelles coupelle en ayant au préalable fait un petit chanfrein dans la tôle.

Il faut fouiner un peu pour trouver les pièces, mais on y arrive.

Et il faut procéder avec soin. D’abord on perce la tôle à 4, diamètre des vis. Ensuite, on positionne la tôle puis on perce d’abord à 4mm le flanc du fuselage ou l’extrados de l’aile.

Dans les parties pleines, on reperce ensuite à 6 pour l’insert, on fait un tout petit lamage à 6,5 pour rentrer l’insert et on le visse jusqu’à ce qu’il affleure.

Dans les parties en médium, on perce à 5,5 et on enfonce le rivet qu’on sertit à la pince spéciale, et on peut l’araser un peu à la lime pour éviter qu’il ne dépasse trop.

Il faut procéder avec soin et méthodiquement, mais ça va bien et tout cela nous permet de fixer le premier morceau avec 4 vis, deux sur l’aile et deux sur le fuselage.

Du coup on peut ensuite positionner les deux autres parties qui vont venir côté bord de fuite, et vérifier qu’elles s’ajustent correctement.

Ca a l’air de vouloir continuer à prendre tournure.

Seul inconvénient de cette séance, c’est que nous sommes en pleine saison de nidification, et le rouge-queue abonné au hangar n’apprécie guère une présence intruse. C’est pourtant pas lui qui paie la taxe foncière…

Allez savoir où il a fait son nid, mais il ne doit pas être loin ; une fois il l’avait fait dans la profondeur de Stampe suspendue au-dessus du coin cuisine. Son cri d’alarme nous aura accompagné pendant tout le temps de travail.

J’ai bien essayé de lui faire écouter France Q, mais manifestement il n’apprécie pas le programme du samedi matin : ni Répliques, ni Concordance des temps, ni Affaires étrangères. Je ne sais pas ce qu’il lui faut, à ce gazier ! Une ration de vers de terre sur un plateau peut-être ? Et puis quoi encore !

A suivre...