Série - DEWOITFLIX
(Réalisation des karmans d’aile du Dewoitine D 520)
Tronconique ou pas ?
(Episode 14)
Après une petite interruption pour cause d’autres choses à faire, disons, reprenons le cours des choses. En plus on a eu des nouvelles de Stéphane, ancien choumac au MAE, qui a regardé notre travail et trouve que c’est plutôt sympa. Encourageant venant de lui !
Allez, on s’y remet, et à la vérité, ce n’est pas très compliqué en fait, c’est juste la suite du travail, en utilisant les mêmes techniques.
On profite au passage des temps passés au hangar à attendre des transporteurs qui viennent livrer pour l’opération Rêves de gosse. Il paraît que les messageries et autres transporteurs, c’est une industrie de services… Eh ben mon colon… Faite livrer un truc par Géotrucmuche, vous pouvez vous y reprendre à trois fois, jamais le même chauffeur, qui ne lit jamais les instructions, qui se pointe au hangar quand vous n’y êtes pas, qui ne s’y pointe pas quand vous y êtes, ou alors il est déjà parti, il repassera par-là, c’est comme le furet du bois Mesdames, il faut être là à point nommé. Evidemment, pour le pister, lui et votre colis, vous aurez passé une heure au téléphone, sur un numéro surtaxé bien entendu. A croire qu’ils organisent le chaos pour gagner de l’argent sur les numéros surtaxés. Je suis mauvaise langue ? Voire…
Bon passons, ce qui est bien avec la tôlerie c’est justement qu’on peut passer son énervement sur un bout de tôle avec un maillet bien contondant…
Bon donc on va fixer la pièce arrière sur l’aile.
Sur cette longue pièce tronconique, nous avons un souci : on pense qu’elle est tronconique, justement, eh bien elle ne l’est pas tout à fait… La partie arrière de l’extrados est encore un peu bombée, pas des masses, hein, mais un peu. Du coup on a du mal à ajuster cette tôle. En fait il faut tâcher d’allonger un peu la partie supérieure qui vient mourir sur le fuselage de façon à induire une légère courbe de l’autre côté. Je ne sais pas si vous me comprenez, mais moi je me comprends. De toute façon vous passerez bien à l’occasion, on en causera, gitane au bec bien sûr.
Un peu de martelage, tout gentil, un peu de planeuse pneumatique, on arrive à induire un petit chouia et, la tôle se prêtant un peu par ailleurs, ça s’ajuste déjà mieux.
Reste donc à faire des trous pour les vis, fraiser, et repérer sur le fuselage le type d’insert à poser.
Je me suis réapprovisionné en inserts et rondelles coupelle de toutes sortes, et le travail peut continuer.
Ensuite, il faut refaire la pièce intermédiaire, la précédente ne s’ajustait pas bien. Et donc cisaille, rouleuse, bordureuse, etc., on a déjà vu tout ça.
Et puis on attaque la partie arrière du karman, en préparant un patron dans du papier épais, tout en se référant au D520 du Musée de l’Air et de l’Espace, on reporte ça sur la tôle, qu’il va falloir couper…
Mais seul, c’est pas commode de la passer à la cisaille, il faudra revenir avec quelque concours bienveillant…
Chose faite quelques jours plus tard - Quand j'ai profité de la présence d'André et de Nicolas pour couper la tôle !
Et voilà le résultat
Suite au quinzième épisode